Vu sur Reporterre.net, le 24/01/12 :
Un extrait du film à visionner et à diffuser :
La lutte contre un aéroport géant… C’était au Japon, dans les années 1970
Mémoire des Luttes – 11 décembre 2012
NOTRE-DAME-DES-LANDES. Le précédent japonais
Des mouvements pour la défense de la terre contre des projets d’aéroports, il y en a eu d’autres avant celui, admirable, qui s’oppose aujourd’hui à la construction de l’absurde mégaprojet de Notre-Dame-des-Landes.
Mais la bataille la plus exemplaire et la plus formidable contre un projet d’aéroport géant reste celle de Narita au Japon [2]. Vers 1970, en effet, entre Kashima et Tokyo, les autorités décident de construire l’immense aéroport de Narita sur des terres agricoles très fertiles.
Mais les paysans refusent de vendre leurs parcelles, s’organisent et résistent. Des milliers d’étudiants solidaires et d’écologistes accourent alors de tout le pays les soutenir et leur prêter main forte. Ensemble, au cours de batailles homériques, ils affrontent – durant des mois – les compagnies de gardes mobiles casqués, armés de matraques et de boucliers géants, envoyés pour les expulser.
A cette époque, le cinéaste Yann Le Masson part au Japon rejoindre une jeune sociologue, Bénie Deswarte, qui étudie la société japonaise. Tous deux, caméra et micro déployés, ils décident de filmer la « bataille de Narita ».
Ils suivent pas à pas les affrontements et les résistances contre la construction du gigantesque aéroport de Narita. Leurs images, inoubliables, rappellent celles des chevaliers teutoniques dans Alexandre Nevsky, le chef d’œuvre d’Eisenstein. Ils montrent les chocs héroïques entre paysans et étudiants contre les gendarmes et les soldats imbriqués dans une inextricable mêlée.
Leur documentaire, Kashima Paradise, se présente comme un somptueux poème en noir et blanc à la gloire des paysans qui défendent leurs terres et refusent de les vendre au profit d’une prétendue expansion économique du Japon. En réalité, un mégaprojet destiné à devenir un « paradis » pour les entreprises multinationales.
Yann Le Masson et Bénie Deswarte composent ainsi, avec une élégance exquise, par petites touches, un des plus beaux et bouleversants documentaires engagés du cinéma français, magnifié par un puissant commentaire de Chris Marker [3].
Filmé en noir et blanc, ce film est devenu la référence du cinéma militant des années 1970.
Kashima Paradise
[France, 1973, 112 min] Réalisation : Yann Le Masson, Bénédicte Deswarte Scénario : Benie Deswarte, Yann Le Masson Production : Les Films Grain de sable Image : Yann Le Masson Musique : Hiroshi Hara Commentaires : Chris Marker Semaine internationale de la critique au Festival de Cannes 1973 Nominé pour les Oscars 1974
Disponible aux Editions Montparnasse.
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Notes
[1] Rue 89 Ici et Reporterre Ici
[2] http://npamenton.unblog.fr/2010/08/…
[3]http://susauvieuxmonde.canalblog.co…
Source : Mémoires des luttes
Lire aussi : La bataille des barrages de la Loire, une autre victoire écologiste
Consulter par ailleurs : La bibliothèque de Reporterre
Vu sur là-bas si j’y suis, le 24/01/2013 :
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Au Japon dans les années 70, la lutte contre l’aéroport de Narita, menée par les paysans et les étudiants radicaux, a duré des années.
Dans son film KASHIMA PARADISE, Yann Le Masson, a donné la dimension épique à cette lutte historique. Une véritable guerre civile, une vingtaine de morts, des milliers de blessés et
d’arrestations. A ce prix, l’aéroport fut construit mais le pouvoir a du réduire ses ambitions.
Quel rapport avec Notre-Dame-des-Landes ?
Rencontre entre notre ami japonais Tetsu qui fut l’un des protagonistes de la bataille de Narita avec ceux qui, aujourd’hui, luttent contre l’AYRAULT-PORT.
Reportage Giv Anquetil.
Programmation musicale :
Ensemble Sakura : « Chant de Tokyo’
Metal Boys : « Tokyo Airport »
Le dvd « Kashima Paradise » est empruntable à la médiathèque Jacques Demy (Nantes)
Suite à un comm de steph sur son blog, on tient aussi à préciser que diffuser l’extrait ci-dessus ne veut pas dire qu’on rejoint les positions marxistes-léninistes exposés dans le docu, on n’oublie ce que cela a entrainé dans l’histoire et combien les camarades anars de l’époque en ont été victimes…